Encore une fois ces mêmes mots cruels ; mais aujourd’hui cela semble différent car accompagné de ces mots, il y a un acte de ma part.
Sûrement pour lui montrer que moi aussi je suis forte. Je réunis mes quelques affaires dans un sac de voyage et je franchis cette porte. Je quitte cette maison qui me semblait hostile ces derniers temps.
J’espère pouvoir retrouver ma liberté et ma force car je m’éteignais petit à petit sous ses exigences.
Je n’avais plus l’impression d’exister.
Je prends le train juste direction un arrêt plus loin ; histoire de ne pas croiser des regards que je connais et des gens qui me poseraient des questions…. Pas parce qu’ils se soucient de moi, juste par simple commérage.
Le train me dépose à cagnes sur mer. Je n’ai aucun mal à me fondre dans cette masse touristique. Personne ne me regarde alors que je suis qu’en tee-shirt et short et en claquettes. Avec mon sac contenant toutes mes affaires et ma vie dedans.
Le soleil se couche. Le problème c’est que je ne sais pas où me poser pour me reposer quelques heures. Je tente un jardin mais là il y a quelques personnes qui rient fort quand je m’allonge sur le banc.
Je ne sais pas si ils se moquent de moi ou si c’est leur alcool qui les rend si joyeux mais s’en est trop pour ma fierté alors je décide de continuer ma route et puisque j’ai le privilège d’habiter sur la côte d’azur…direction la plage mais il commence à faire froid. Je ne savais pas qu’en été une fois la nuit tombée le froid se jetait sur des personnes à la recherche d’un brin de chaleur.
Au loin je vois des transats et je sais que je vais pouvoir m’allonger dessus
Quand j’y arrive, un gardien me demande de partir « c’est interdit me dit il «
je ne savais même pas que je pouvais faire du mal en me reposant , il met plus de talent à garder des trucs en plastique qu'a regarder qu'il y'a un coeur qui bat dans mon corps , je pense que c'était la nuit la plus longue et la plus froide que j'ai connue.
Et lorsque j'ai pensé que maintenant ça allait devenir mon quotidien, je me suis mis a foncer dans la pharmacie la plus proche, je repense sans cesse à cette soirée, j'avoue je suis en galère mais je ne serai jamais une galérien.
De retour sur la plage, je prends le plus de somnifère possible, j'ai besoin de dormir et puis non !
Après les avoir avalés, je me lance un défi, nager le plus loin possible (moi qui déteste la nage) et je nage, JE NAGE !
Loin sans me retourner, mais mon corps se fatigue je sens que mes yeux se ferment, mon coeur panique mais la dedans je trouve un réconfort, car je ne sais pas pourquoi, je pense a ma Maman
-« Maman ne regarde pas ce que je fais c'est une bêtise et je reviendrai plus forte, toi qui crois à la réincarnation alors on se reverra, je t'aime pour ............................... mais c'est quoi ce goût salé dans ma bouche ? J’ai compris, mon corps ne flotte plus.
je me rappelle , la dernière image que je vois , c'est une plage remplie de gens mais aucun n'a vu ma détresse , aucun m'a vu plonger dans cette mer bleue , leur paradis... et moi dans mon enfer.