"La liaison" série - 2 ème épisode "La fataliste"
Elle croisa son voisin d’étage, celui la même qui s’était déjà remarié il y a à peine six mois
-Alors, votre mari n’en fait qu’à sa tête
Honteuse elle osa à peine lever les yeux
-Les mauvaises fréquentations le détruisent et nous avec. Il vient de perdre son boulot il y a trois mois.
-Ma femme me l’a dit oui. C’est terrible en effet. Et que comptez vous faire maintenant que vous êtes sans ressources ?
-Allah est Grand et il ne nous oubliera pas.
Un mois, deux mois, trois mois….six moispassèrent, le voisin osa à nouveau demander
-Et alors ça ne s’améliore pas ?
-Du tout, d’ailleurs il ne revient plus que rarement à la maison. Je cherche du travail mais sans succès.
-Du travail ! Mais que voudriez vous faire avec des enfants en bas âge à charge et en plus vous êtes sans instruction.
Elle baissa la tête et il reprit de plus belle
-A moins que vous vouliez travailler dans les maisons….euh…le pourriez vous…euh…et il serait d’accord votre mari ?
-Dans les maisons ? Vous voulez dire une femme de ménage…non, non, je n’y ai pas pensé .répondit-elle un peu sur le défensive
-Et alors quel genre de travail cherchez vous ? demanda t-il l’air un peu hautain
Elle hésita un peu puis fondit en larmes
-Vous avez raison, c’est peut être le seul boulot que je saurai faire
-si encore vous avez la chance d’en trouver…pas facile…mais bon…je vous suggère quelque chose pour vous aider.
Le visage de la femme s’éclaira un peu et ses yeux se suspendirent à la bouche de l’homme
-Ecoutez, j’ai besoin d’une personne pour faire le ménage dans mon magasin du grand boulevard, si ça vous interesse, venez donc demain matin
-J’y serai inchallah.Soyez béni par Allah. Qu’Allah vous accorde tout le bien que vous méritez.
Le lendemain, le surlendemain et trois mois après, tout se passait bien. Elle percevait une contrepartie modeste mais qui l’aidait quand même à subsister. Son mari rentrait soul aux aurores et dormait toute la journée.
Un jour, son patron, à l’occasion des soldes l’invita à aider les vendeuses en besogne moyennant un supplément.
Animée d’une bonne volonté, elle se présenta à son travail très tôt comme prescrit et voilà que personne n’était là, sauf le propriétaire du magasin.
Alors qu’un mari et père de famille sombrait dans le plus profond des sommeils, une femme se faisait violer en étouffant ses sanglots. Un couffin devait être rempli et des charges payées.